Lors de sa récente tournée au Moyen-Orient, l’ancien président américain Donald Trump a conclu des accords majeurs avec les Émirats arabes unis (EAU) et l’Arabie saoudite concernant l’exportation de puces d’intelligence artificielle (IA) et le développement d’infrastructures technologiques. Ces partenariats, impliquant des entreprises telles que Nvidia, AMD et OpenAI, ont suscité des préoccupations au sein du Congrès américain quant à la sécurité nationale et à la possibilité que la Chine accède indirectement à ces technologies avancées. Sam Altman, PDG d’OpenAI, a qualifié ces critiques de “naïves”, soulignant les avantages stratégiques de ces accords pour les États-Unis.
Des accords stratégiques pour renforcer la position des États-Unis dans l’IA
Les accords conclus permettent aux EAU d’importer jusqu’à 500 000 des puces IA les plus avancées de Nvidia chaque année, à partir de 2025. En échange, les EAU ont promis d’investir 1,4 billion de dollars aux États-Unis au cours de la prochaine décennie, couvrant des secteurs tels que l’énergie, l’IA et la fabrication. Parallèlement, l’Arabie saoudite, par le biais de sa startup IA soutenue par le fonds souverain, Humain, a obtenu 18 000 puces Blackwell pour un centre de données de 500 mégawatts, en contrepartie d’un investissement de 600 milliards de dollars dans des entreprises américaines.
Ces accords marquent un changement significatif par rapport à l’administration précédente, qui avait imposé des restrictions sur la vente de puces IA haut de gamme à certains pays du Moyen-Orient, y compris les EAU et l’Arabie saoudite, afin d’empêcher que des technologies sensibles n’atteignent des nations ayant des liens étroits avec la Chine. La nouvelle administration a levé ces restrictions, estimant que les avantages stratégiques l’emportaient sur les risques potentiels.
Des préoccupations concernant la sécurité et la prolifération technologique
Malgré les assurances des entreprises impliquées, des membres du Congrès américain, tels que le sénateur démocrate Chuck Schumer, ont exprimé des inquiétudes quant à la possibilité que ces puces avancées puissent être détournées vers la Chine. Ils soulignent l’absence de règles claires sur la manière dont les EAU et l’Arabie saoudite empêcheront l’accès de la Chine à ces technologies. Le Comité spécial de la Chambre sur le Parti communiste chinois a également mis en garde contre les vulnérabilités potentielles de ces accords, en l’absence de nouvelles réglementations sur l’exportation des puces.
Sam Altman, en réponse à ces critiques, a déclaré sur les réseaux sociaux : “C’était une chose extrêmement intelligente à faire, et je suis désolé que des personnes naïves vous causent des problèmes.” Il a souligné que ces accords renforcent la position des États-Unis dans la course mondiale à l’IA et permettent de contrer l’influence croissante de la Chine dans ce domaine.
Les accords sur les puces IA entre les États-Unis, les EAU et l’Arabie saoudite illustrent la complexité des relations géopolitiques à l’ère de l’intelligence artificielle. Alors que certains y voient une opportunité stratégique pour renforcer la position américaine, d’autres s’inquiètent des risques de prolifération technologique et des implications pour la sécurité nationale. Il est essentiel que les décideurs politiques établissent des cadres réglementaires clairs pour garantir que ces partenariats bénéficient aux intérêts nationaux tout en minimisant les risques potentiels.