Elon Musk cède X à Grok, deux entités qu’il contrôle. Objectif : transférer les données massives de la plateforme sociale vers son IA. Une stratégie qui soulève autant de questions que d’ambitions.
Une transaction stratégique, mais symbolique
Derrière cette vente en apparence anodine entre deux entreprises détenues par le même homme, se cache une manœuvre lourde de sens : utiliser X comme une gigantesque base de données pour entraîner Grok. Conversations, vidéos, images, posts… tout est potentiellement aspiré pour nourrir l’intelligence artificielle. L’idée : permettre à Grok de mieux comprendre les interactions humaines en capturant la richesse des échanges sociaux, dans toute leur complexité et leur diversité.
Le pari risqué d’un apprentissage “non filtré”
Si Grok veut s’entraîner sur le tumulte de X, encore faut-il savoir ce qu’elle va y apprendre. Car X est aussi le théâtre de polémiques virulentes, de désinformations et de propos extrêmes. En quoi ces données influenceront-elles la personnalité et les capacités de l’IA ? Loin d’être neutre, ce matériau pourrait façonner une IA aux réponses aussi sulfureuses que les débats qu’elle observe. Une question centrale demeure : comment valoriser une IA entraînée sur un contenu aussi controversé ?
En transformant X en gigantesque laboratoire pour Grok, Elon Musk parie sur la puissance brute des données sociales pour booster l’intelligence artificielle. Mais entre richesse des interactions et chaos numérique, le pari est aussi technologique qu’éthique. Et si demain, les IA s’entraînaient toutes sur nos réseaux
